1. |
L'engeance
04:01
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Il est caché dans nos cerveaux, il est patient, il sait attendre.
Il n'apparaît que très rarement, tout du moins, durant notre enfance.
Puis il égraine ses fausses notes dès que nous sommes fragilisés
Joue aux billes avec nos neurones, sème le trouble dans nos idées.
On se surprend alors à dire: c'est moi qui est pensé cela ?
Dans un frisson ou un soupir malgré tout on en reste là.
Il ne faudrait pas se méprendre, en nous en fait rien à changer
Nos brusques accès d'intolérances, c'est lui qui les a provoqué.
Car le vieux con qui est en nous,
Un jour ou l'autre sort de son trou
Contre ses accès d'égoïsme, ripostons par de l'altruisme
Contre ses coups bas, ses colères pratiquons le zen en plein air
Xénophobie ou avarice n'étant pas ses moindres défauts
Efforçons nous à l'ouverture, sommes-nous oui ou non tous égaux ?
Car le vieux con qui est en nous,
Un jour ou l'autre sort de son trou
Jugulons nos bouffées de haine et nos montées d'intolérance
Sachons puiser dans nos réserves toutes les bontés de l'enfance
Bien sûr qu'il y aura des rechutes mais il ne faut pas s'alarmer
C'est contre la connerie que l'on lutte et cette guerre n'est jamais gagnée...
Car le vieux con qui est en nous,
Un jour ou l'autre sort de son trou
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2. |
Mon vieux cerveau
03:43
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Ce soir mon vieux cerveau m’ennuie :
En vieillissant, il s’est aigri.
Il fut brillant et parfois vif,
Mais il doit lui manquer des vis !
Il avait tant de réparties,
Regardez le donc aujourd’hui :
Il a moins d’imagination
Qu’un ordinateur de salon !
Refrain :
Oh, je voudrais me faire la belle,
Avec une jolie cervelle,
Car mon système cérébral
Est plus ennuyeux qu’un comptable !
Craignant que je ne l’abandonne,
Mon cervelet, ce vieux briscard,
Fit donc fonctionner ses neurones
Pour ne pas finir au placard.
Il m’inonda de souvenirs,
Du temps de sa gloire passée,
Où toutes ses tournures d’esprit
Etaient plaisantes à écouter.
Refrain :
Oh, je voudrais me faire la belle,
Avec une jolie cervelle,
Car mon système cérébral
Est plus ennuyeux qu’un comptable !
J’eus pitié de cette pauvre bête,
Qui avait tant donné pour moi.
Je l’ai gardé sous ma boite crânienne,
Bien qu’elle ne le mérite pas !
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3. |
Sidonie
02:42
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4. |
Les oeillères
03:47
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Que celui qui ne se perd jamais
M’indique la bonne direction,
J’ai du rater un embranchement
Et j’ai perdu mes illusions.
Que celui qui ne se perd jamais
Veuille bien me prêter sa boussole,
Qu’il me reste au moins l’illusion
De chercher la bonne direction.
Mais c’est peut-être trop demander ?
Je vais réduire mes prétentions.
Que celui qui ne se perd jamais
M’indique les mauvaises directions,
A défaut d’aller droit au but,
J’éviterai de tourner en rond.
Que celui qui ne se perd jamais
M’indique la route de l’échec,
Ce n’est pas celle que je cherchais,
Mais j’en ai marre de piétiner !
Mais c’est peut-être trop demander ?
Je vais réduire mes prétentions.
Que celui qui ne se perd jamais
M’indique la boutique à la mode
Où il a acheté ses œillères,
Car je suis sur qu’ils font des soldes
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5. |
Les palpitations
04:14
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J’aimerais apprendre à me détendre,
Relâcher enfin tout mes sens,
Ne plus ressentir ma conscience
Comme une érection dérangeante.
Mais rien qu’à cette évocation,
Mon cœur d’artichaut fait des bonds,
Irrigue mon corps n’importe comment,
J’suis bon pour les palpitations !
J’aimerai pouvoir me contrôler,
Cesser d’anticiper ma vie,
Comme si du moindre de mes actes
Dépendait le sort du pays !
Mais le simple fait d’y penser,
La peur de n’pas y arriver
M’affole des tempes jusqu’au menton :
J’suis bon pour les palpitations !
J’aimerai un jour, sans paniquer,
Prendre une décision affirmée,
Sans jacasser pour retarder
L’instant où je devrais trancher.
Mais mes poumons, ces innocents,
Font du vélo d’appartement,
Ils frôlent l’hyperventilation,
J’suis bon pour les palpitations !
J’aimerais, avant le grand soir,
Mon cœur, mon cerveau réunir,
Je caresse secrètement l’espoir
Qu’ils écouteront ce que j’ai à dire :
« Si nous pouvions, allez les gars !
Le jour du dernier plongeon,
Si nous pouvions, au moins une fois,
Éviter les palpitations ! »
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6. |
Le bout de ses seins
03:29
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Les robes fleurissent dans les rues matinales,
Les fleurs s'enhardissent à montrer leurs pétales.
Même les cravates de nos hommes d'affaires
Ont un air fripon et le nœud de travers.
Il flotte dans la ville des odeurs d'essence,
Qui, logique incongrue, viennent flatter nos sens.
Même les policiers, tous en bras de chemise,
Nous offrent leur P.V en nous faisant la bise.
Quand le printemps pointe le bout de ses seins,
Je siffle bêtement, je souris pour un rien.
Les arbres rachitiques du square de mon quartier
Sentent bouillir la sève dans leur tronc décharné.
Même les crottes de chiens constellant les allées,
Prennent des teintes irisées afin de nous charmer.
Le soleil nous lance des clins d'œil dans les vitres,
Equivoque et paillard, il vous ferait rougir.
Même le clochard du supermarché,
Fleur à la boutonnière, ce matin s'est rasé !
Quand le printemps pointe le bout de ses seins,
Je siffle bêtement, je souris pour un rien.
Je ne sais pas pour vous, mais quand vient le printemps,
Je dois régresser, je n'ai plus de jugement,
Je n'vois plus le mal, je souris pour un rien,
Quand enfin le printemps pointe le bout de ses seins !
Quand le printemps pointe le bout de ses seins,
Quand le printemps pointe le bout de ses seins,
Quand le printemps pointe le bout de ses seins,
Quand le printemps pointe le bout de ses seins...
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Sam Verlen Rennes, France
Sam Verlen est‐il un chanteur poétique ? Ou bien un groupe pop‐rock surfant sur les maux ? Un concept atypique et
électrisant ? Un mélange de ces trois suggestions sans doute…
Ce qui est certain c’est que ces ‘divagations’ où s’engouffrent des textes introspectifs et fantasmatiques nous entraînent loin de nos vies survoltées sur des routes chaotiques mais exaltantes…
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